Tout naît, tout vit, tout meurt,… Il en est ainsi. Tout naît, tout vit, tout meurt....

Tout naît, tout vit, tout meurt,…

Il en est ainsi. Tout naît, tout vit, tout meurt. Comme il existe un hier, un aujourd’hui et un demain. L’éternité est évolutive. Elle ne se construit que par auto-régénération dans le renouvelable. Eh ! Oui,… Cela surprend. Un éphémère moment de méditation spontanée qui ouvre la porte à l’esprit vagabond. Momentanément libéré des entraves du quotidien et déresponsabilisé des prévisibles obstacles, je m’abandonne. Que c’est bon l’été… Que c’est agréable de ne rien faire… Que c’est reposant d’être un moment seul. Et dire que nombreux sont celles et ceux qui vont s’agglutiner, s’entasser, se bousculer, s’alpaguer, … Pourquoi ce besoin de faire foule, refuge d’une solitude déguisée, aux vies croisées et destins mêlés. Je sais ; L’isolement, le silence, sont aux antipodes des valeurs économiques. La consommation s’évalue par la masse où l’offre se stéréotype et l’individu se fond dans un magma collectif de mode. Dans nos sociétés contemporaines, les ignorants, anesthésiés par l’indolence, s’exposent par faiblesse ou soumission alors que les initiés rompus aux exercices de l’effort décryptent inlassablement la complexité. Se figer dans un mouvement perpétuel c’est s’obliger à subir. Ma vue de l’esprit illumine la tortuosité du chemin chaotique. En avançant ainsi je me libère des boulets et des chaînes qui entravent ma progression. J’avance. C’est la récompense. Cela m’encourage à poursuivre ma démarche. Je ne sais ce qu’il y a au bout du chemin. Assurément une fin. Cette fin, serait-elle le début d’un recommencement ? La métamorphose trouble le message et bloque toute vision. Je n’y vois plus très clair. Carte braille en main, j’essaie de progresser dans cette obscurité qui rend l’orientation incertaine. Les choix m’appartiennent. De ce que j’ai appris, de ce que je sais il me faut appréhender cet incertain futur pour ne pas tomber, chuter, mourir. Rebondir… Oui rebondir. A mon secours l’esprit, dans ce qu’il lui reste d’élasticité, me sert de virtuel trampoline. Aimer la vie c’est refuser de s’en détacher. La seule hypothèse à laquelle je dois me contraindre c’est à un divorce forcé. Mais dois-je me faire reproche ou dénoncer l’infidélité entre mon corps et mon âme avant que ceux-ci ne se séparent ?

Exister, c’est commencer par interroger

Un oiseau, qui n’en a que faire, dépose sur ma langue le mot croire. La clé pour tout comprendre, tout accepter. Un accompagnateur idéal pour prolonger un raisonnement, une espérance. Le problème c’est que cette livraison, tombée du ciel, s’est faite sans garantie, sans service après vente. C’est un artifice qui a déjà démontré dans le passé plein de défauts, d’imperfections et de fausses nouvelles. A tel point que certains l’ont vénérés comme un dogme, figeant en vérité ce qui n’est que probabilité, bâillonnant toute tolérance et imposant leur vérité. Du coup, en étant persuadés ou embrigadés, ils ont arrêté de chercher, de s’interroger. Une situation qui confère au confort l’abnégation de l’imagination et de la création. Une attitude qui va à l’encontre de ce que nous sommes ou plutôt de ce que nous devons être. Nous avons été créés pour être en mission. Nos capacités d’humains en sont la preuve. Elles sont intentionnellement à la fois l’origine et la cause. Cette impérieuse et subtile nécessité qui provoque un faux hasard organisé se fait à notre insu. Comme une étincelle, le subversif éveil permet à notre conscience remplie d’orages, d’entrevoir ou de percevoir l’espace d’un éclair une fulgurante vision. Certains, par illusion, dans leur aride désert verront des mirages, d’autres, par hallucination, de fantasmagoriques allégories et d’autres encore des révélations confortant leur croyance. C’est souvent à ce prix que les équilibres se négocient. Car, le grand, le vrai mystère ne se dévoile pas ; il s’apprivoise. L’éternité et le mystère forment un couple en mouvement qui ne cesse de s’éloigner des mortels. Mais il n’est d’accessibilité sans liberté de penser. Donc, empruntons le plus de chemins possibles …